Jusque-là, il n’existe pas de consensus sur le concept de « ville verte ». Mais les avantages et les transformations positives que peuvent générer une ville verte méritent que les gens s’y intéressent. C’est pourquoi l’Institut mondial pour la croissance verte (Gggi) souhaite la définition de directives pour le développement de villes vertes au Sénégal.
Les initiatives de villes vertes sont nombreuses au Sénégal. Elles sont notées sur le plan local et même sur le plan national, sous l’impulsion de plusieurs ministères et des collectivités territoriales. Pour autant, il n’existe pas encore un réel consensus sur le concept de « ville verte ». Aujourd’hui, l’Institut mondial pour la croissance verte (Gggi), en partenariat avec le gouvernement du Sénégal, entend définir, d’ici à décembre 2016, des directives pour le développement de villes secondaires vertes. A cet effet, un atelier de deux jours (28-29 juillet 2016) réunit plusieurs experts en environnement, des urbanistes et des géographes sur la question. « Il faut qu’on arrive à développer des villes secondaires comme étant des pôles de croissance verte qui mettent en synergie tout ce qui est développement économique, durabilité environnementale et développement des emplois et surtout des emplois verts », a indiqué Mouhamadou Tounkara, représentant-résident du Gggi.
Approche développée ailleurs dans le monde par Gggi, comme au Rwanda, le concept de « ville verte » prône un développement inclusif et une approche intégrée faisant de la ville un écosystème urbain. Avec ses nombreux avantages pour la qualité de vie des populations, la ville verte mérite d’être développée dans les quatre coins du monde, confrontés à une urbanisation galopante. « Une ville verte, c’est une ville qui consomme moins d’espace, moins d’eau, moins d’énergie et qui produit moins de déchets », explique Alé Badara Sy, spécialiste du développement des villes vertes à l’Institut mondial pour la croissance verte. Mais une ville verte fait aussi appel à des innovations sociales, environnementales et technologiques.
Pour Ramatoulaye Ndiaye, secrétaire générale du ministre de l’Environnement et du Développement durable, « la démarche et le modèle » de ville verte prônés par Gggi sont d’une grande pertinence. Car, selon elle, « les villes vertes offrent des options pour atténuer les changements climatiques avec des mesures d’atténuation durables, la promotion de l’économie circulaire… ». Dès lors, il est devenu impératif, selon Mme Ndiaye, de « repenser notre façon de construire et de vivre dans les centres urbains », en développant des approches globales et inclusives capables d’impulser le développement économique et surtout rendre compétitive la destination Sénégal.
Pour l’heure, l’approche méthodologique de ce projet va, dans un premier temps, permettre l’élaboration d’une feuille de route, avant de passer au diagnostic stratégique, aux consultations et à la définition des directives sur les villes secondaires vertes.
Maguette NDONG